Suisse

Points de vue sur le Lac Léman à Genève et Lausanne

13 août 2022

Le temps a filé à toute vitesse. Depuis le dernier article, on a pris 10 trains, parcouru 870km de lignes ferroviaires, visité Genève (rapidement), Lausanne (moins rapidement), Berne, Spiez et Thoune, on a parcouru une (petite) partie de l’Aar en se laissant porter par le courant, randonné au bord d’un des plus beaux lacs suisses (l’Oeschinen), et grimpé à la force de nos jambes en haut du Mont Niesen… Tout ça en 6 jours. Avec ce planning bien chargé et notre envie de profiter à fond de ce que la Suisse a à nous offrir, difficile de trouver (prendre ?) le temps d’écrire. Et puis, si je pensais pouvoir rattraper le temps perdu dans le train, il se trouve qu’en dehors de notre voyage Toulouse-Genève, nos trajets sont plutôt courts (maximum à ce jour : 1h12 entre Lausanne et Berne).

Alors aujourd’hui, alors que nous quittons Spiez pour rejoindre Lucerne, nous avons décidé de rallonger le petit périple qui nous attend en prenant le ferry jusqu’à Interlaken Ouest (belle surprise que de se rendre compte que cette virée était incluse dans notre pass Interrail !) avant de monter à bord d’un train régional un peu plus long – qui va longer les lacs de Brienz, Lungern et Sarnen – d’Interlaken Est à Lucerne. C’est donc à bord de ces 2 moyens de transport que j’écris nos premiers jours de voyage au bord du Lac Léman. Bonne lecture !

Avec Corentin, on rêve d’un long voyage en train depuis plusieurs mois déjà. Alors quand notre amie Victoria nous a parlé de réductions sur un pass illimité d’un mois en Europe à l’occasion des 50 ans d’Interrail, il ne nous a fallu que peu de temps pour nous décider à sauter le pas. Enfin resauter, car on s’était déjà initié à l’aventure ferroviaire en décembre dernier en France (restrictions COVID obligent) : via Annecy, Thonon-les-Bains, Evian-les-Bains et Grenoble.

Avant même que l’on commence à dessiner les premières esquisses de ce voyage de plusieurs semaines, on s’était déjà mis d’accord : on passerait par la Suisse !

Genève

Nous voilà donc quelques mois plus tard, déboulant à Genève en début d’après-midi après 6h00 de train et une escale d’une petite cinquantaine de minutes à Lyon. Parce qu’il faut faire des choix et que Genève n’était pas dans nos priorités, nous n’avons prévu d’y passer que quelques heures avant de filer vers Lausanne.

Le guide vert Michelin dans une main et un téléphone connecté à internet dans l’autre, on avait repéré en amont 2 endroits pour bénéficier de beaux panoramas sur la ville et sur le Lac Léman.

Depuis la gare de Genève, on traverse donc le Rhône pour rejoindre la Cathédrale Saint-Pierre.

Cathédrale Saint-Pierre

Après avoir réalisé notre première transaction en francs suisses (7 CHF chacun) pour récupérer nos tickets, on s’allège de nos sacs à dos en les posant au pied de la guitoune, près du chœur de la Cathédrale. On s’attèle ensuite à la montée des 150 marches pour atteindre la Tour Sud qui offre un joli point de vue sur les toits de Genève.

On continue la visite par la Tour Nord (et ses quelques marches supplémentaires) qui profite d’un panorama à 180° sur le Lac Léman. L’occasion de réaliser que l’emblème de Genève, le fameux jet, est à l’arrêt pour cause de vent un peu trop violent. Ne le cherchez donc pas sur les photos qui suivent !

Jardin Anglais et Promenade du Lac

Après avoir remis notre maison sur notre dos, on passe par les rues étroites de la vieille ville en direction des rives du Lac Léman. On y fait un arrêt prolongé au niveau du Jardin Anglais pour profiter du soleil, de la vue et faire quelques photographies.

Nos pas nous amènent ensuite à longer la Promenade du Lac et se balader sur la jetée du Jet d’eau (toujours éteint) pour observer le va-et-vient des pédalos et des voiliers.

Il est déjà l’heure de reprendre le chemin de la gare, sans avoir le temps de goûter au plaisir d’une baignade aux bains des Paquis (comme suggéré par notre amie Clara, elle aussi en voyage Interrail et qui est passée par Genève quelques jours avant nous). On décide donc d’emprunter le Pont du Mont Blanc (Mont Blanc que l’on a essayé d’apercevoir d’ailleurs, sans succès…), duquel on peut par contre observer le passage d’un des gros ferrys du Lac Léman, avant de traverser le joli Square des Alpes.

Quelques centaines de mètres plus loin, après avoir jeté un œil aux écrans d’informations, nous sautons dans le train de 18h11 pour Lausanne.

Lausanne

Le coup de cœur pour Lausanne est quasi immédiat. Après avoir grimpé les quelques mètres de dénivelé (positifs) qui séparent la gare de la chambre que nous avions réservée pour 2 nuits, nous découvrons avec émerveillement la vue sur les toits depuis le balcon de l’appartement.

On s’y pose pour se rafraîchir et échanger avec notre hôte Stéphanie et son fils, qui nous conseillent un restaurant pour le soir et nous apprennent quelques spécificités de cette charmante ville. Dont la présence surprenante d’un guet qui “crie” les heures depuis le haut la Cathédrale (sur laquelle nous avons un joli vis-à-vis) tous les soirs de 22h00 à 2h00 du matin, 365 jours par an. Si un jour vous êtes de passage à Lausanne, sachez qu’il est même possible de rencontrer le guet (Renato Häusler, depuis 2002) et de visiter le beffroi de nuit, en tentant de joindre un numéro fixe après la première criée de la soirée. Malgré toute notre bonne volonté symbolisée par quelques tentatives d’appels sur les 2 soirs de notre présence à Lausanne, nous avons du nous contenter d’écouter l’annonce des heures (“C’est le guet ! Il a sonné 10.”) depuis la terre ferme. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois !

Réveil tout doux le lendemain pour notre deuxième jour de voyage. Pas d’horaire particuliers, on prend le temps de se lever et de se préparer. On croise notre hôte Stéphanie dans le salon, qui nous propose du café et du thé et on discute de nos vies respectives. On parle évidemment du coût de la vie en Suisse (qu’on a pu expérimenter la veille avec une pizza à 20€), de la manière si différente de prononcer les chiffres (quatre-vingt-dix se dit “nonante”) et on prend même le temps de regarder une vidéo humoristique sur les Suisses (on a pas compris toutes les références, peut-être que d’ici 3 semaines ça ira mieux ?) et sur les Français (là on a tout compris, heureusement).

En fin de matinée, on prend nos sacs à dos respectifs, on enfile nos chaussures et on claque la porte de l’appartement pour continuer notre chasse aux panoramas. J’avais notamment repéré une petite balade sur le site internet de la ville, qui nous a beaucoup inspiré pour notre parcours.

Esplanade de la Fondation de l’Hermitage

Rendez-vous donc au Nord de Lausanne, en passant par des petits sentiers de randonnée et en traversant le Parc de l’Hermitage, qui offre un joli point de vue (fleuri) sur la Cathédrale depuis l’esplanade de la Fondation de l’Hermitage.

Tour de Sauvabelin

Notre chemin se poursuit ensuite jusqu’à la Tour de Sauvabelin, haute de 33 mètres et construite entièrement en bois, à la manière d’un Kapla géant. Chaque marche (ou presque) est ornée d’une plaque dorée gravée d’un nom ou d’un message. Son accès est gratuit et une fois avalées les 151 marches, on peut (vous l’aurez compris) admirer le panorama sur la ville de Lausanne, le Lac Léman mais également sur les montagnes environnantes.

Esplanades du Château Saint-Maire et de la Cathédrale

On redescend ensuite vers le Lac, direction les esplanades du Chateau Saint-Maire et de la Cathédrale de Lausanne, à mesure que le ciel se découvre progressivement. On part ensuite acheter des sandwichs que l’on reviendra manger au soleil, en profitant de la vue, avant de visiter l’intérieur de la Cathédrale.

Le temps passe, et on ne veut pas partir de Lausanne sans avoir visité le Musée Olympique. On écourte donc la balade des panoramas pour se diriger vers Ouchy, ne manquant évidemment pas de nous arrêter prendre des photographies au passage.

Musée Olympique

C’est à Lausanne que siège le CIO, le Comité International Olympique depuis 1981, qui pilote l’organisation des Jeux Olympiques (d’été et d’hiver). La ville s’est donc dotée d’un Musée Olympique quelques années plus tard pour retracer l’histoire des JO, et mettre en avant le sport et les athlètes. C’est tout naturellement que l’on avait très envie de visiter ce musée, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on en est ressorti d’autant plus motivés pour prendre nos places pour Paris en 2024.

Coucher de soleil sur le Lac Léman

La journée se termine sur le bord du Lac Léman, longeant le Quai de Belgique jusqu’au Port d’Ouchy. On prend de quoi manger, et on vient s’installer sur un banc de la Jetée d’Osches pour observer le spectacle du changement de couleurs au soleil couchant.

Une fois la nuit bien installée, on regagne notre appartement en métro, nous économisant une trentaine de minutes de marche et quelques mètres de dénivelé. On file se reposer, le voyage ne fait que commencer. Demain matin, direction Berne.

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1 commentaire

  • Répondre DÉLANDE Joël 16 août 2022 at 10:09

    Trop beau !!!

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